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Donne, maîtresse, tes cheveux couleur de flamme
Prends une mèche entre tes doigts efféminés
Et pour le spasme aigu au coeur de l’âme
Apprends le rituel des baisers condamnés.
 
Tu cerneras mon gland dans tes cheveux de soie
Comme un casque de pourpre au cimier lourd de crins,
Et tu feras sourire en mon âme la joie
De m’envirginiser loin des coeurs utérins.
 
Car dans l’étreinte délicate de la boucle
Fonceront sur mon gland des rugueurs d’escarboucle,
Feux d’ombre, attisés par les sursauts nerveux
 
Et si tes rayons blonds, ta mèche d’or, maîtresse,
Précipite ardemment la subtile caresse,
De longs jets pâles pisseront sur tes cheveux.
22 novembre 1890