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I

Un jour une fillette vit
Un rustre endormi sur sa couche.
Il était porteur d'un gros vit.
La friponne y porta la bouche.
On ne peut guère l'excuser,
Pourtant, que faut-il qu'on en dise ?
Mes amis, doit-on l'accuser
De luxure ou de gourmandise ?

II

Juché sur une novice,
Un vieux coquin en rut
Lui fracassa la matrice,
Et la pauvrette en mourut.
Faudra-t-il pour homicide
Faire punir le frappart ?
- Oui, vraiment, si l'on décide
Que la pine est un poignard.
Cité in La poésie érotique (Marcel Béalu, Ed. Seghers, 1974 - p. 206)