Partager |
- Quelle fièvre avez vous Pasquette
Qui vous rend le teint si défait.
 
- C'est le désir d'une braguette,
Dont je ne puis avoir l'effet.
 
- Certes vous êtes maigre et jaune
- Je ne sais pas que demandez.
- Un gros Vit long comme un quart d'aune
- Pretez-le moi si vous l'avez.
 
- Mais quoi vous n'êtes point honteuse,
De dire ainsi votre appétit.
 
- Homme goulu, femme fouteuse,
Ne désire rien de petit.
 
- Si vous voyez quelque Vit mince,
Voudriez vous pas l'approcher.
 
- Quand ce serait celui d'un Prince,
Je ne voudrais pas le toucher.
 
- De quelque valet l'accointance,
Serait-ce bien votre désir.
 
- Oui s'il le fait d'obéissance,
Et le refait pour le plaisir.
 
- Vous avez la fesse soudaine
Alors qu'on vous presse le flanc.
 
- Le Cul sans cesse me démène
Comme l'aiguille d'un cadran.
 
- Qui vous voit la mine si froide,
Ne vous croit point le cul si chaud.
 
- C'est au Con qu'il faut un Vit roide,
Ce n'est point au front qu'il le faut.
in Les délices satyriques
cité in Le Parnasse des poètes satyriques (Ed. Passage du N.O. - 2002) - p. 18