J'ai mille et mille fois...
Marc Papillon Lasphrise
J'ai mille et mille fois baisé et rebaisé
Le beau petit connin de ma gente maîtresse,
Je l'ai tant caressé de si douces caresses,
Que mon feu violent s'est un peu apaisé.
Mais si je suis un jour de son jour divisé,
Je brûle à petit feu ayant triste liesse ;
Car je perds malgré moi la féconde richesse
Ce doux flux qui d'amour a son nom déguisé.
Je ne fais, je ne dis, je ne pense, et ne songe
Qu'en elle toute en moi, qui toute en moi se plonge ;
Sans elle les plaisirs déplaisent à mes yeux.
Sans elle je ne suis, je ne suis point sans elle,
Je suis comme en extase en un gouffre orgueilleux ;
Il me faut donc, pour être, accompagner ma belle.
Le beau petit connin de ma gente maîtresse,
Je l'ai tant caressé de si douces caresses,
Que mon feu violent s'est un peu apaisé.
Mais si je suis un jour de son jour divisé,
Je brûle à petit feu ayant triste liesse ;
Car je perds malgré moi la féconde richesse
Ce doux flux qui d'amour a son nom déguisé.
Je ne fais, je ne dis, je ne pense, et ne songe
Qu'en elle toute en moi, qui toute en moi se plonge ;
Sans elle les plaisirs déplaisent à mes yeux.
Sans elle je ne suis, je ne suis point sans elle,
Je suis comme en extase en un gouffre orgueilleux ;
Il me faut donc, pour être, accompagner ma belle.
in L'Amour Passionné de Noémie