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Beaumarché

Ecrivain, dramaturge, musicien, éditeur, inventeur, politicien, révolutionnaire, espion… Beaumarchais fut l’une des figures emblématiques du Siècle des Lumières.

Né Pierre Augustin Caron dans une ambiance familiale partagée entre la littérature et la musique, il apprend très tôt l'horlogerie, le métier de son père, et débute par l'invention de l’échappement à hampe pour les montres. Il est aussi l’inventeur d’un mécanisme de perfectionnement destiné aux pédales de harpes.

Il se marie en 1756 avec Madelaine-Catherine Aubertin, veuve de presque dix ans son aînée ; celle-ci décède un an plus tard. Il prend son nom, Beaumarchais, d’une terre qu’elle lui a laissé. On le soupçonne de l’avoir tuée et c’est l’occasion du premier de la longue suite de procès et de scandales qui devaient marquer son existence.

Son sens de l’intrigue et des affaires, son pouvoir de séduction, lui permettent de gagner les faveurs de la Cour. Il devient en 1759 professeur de harpe des filles de Louis XV et se lie d’amitié avec le financier de la Cour, se lançant dans des spéculations qui font sa fortune en peu de temps. Patronné par le Prince De Conti, il commence à écrire des farces pour des théâtres privés.

En 1768, il épouse une nouvelle veuve : Geneviève-Madeleine Wattebled qui décède à 39 ans, lui laissant un fils, mais aussi une importante fortune... En 1774, il fait la connaissance de Marie-Thérèse Willermaulaz (cette fois 20 ans plus jeune que lui) qu'il n'épouse qu'en 1786 et qui ne décèdera qu’en 1816.

Missioné par le Roi, il voyage un peu partout en Europe. Il se fait ensuite l’avocat de l’intervention française dans la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique où il défend la cause des Insurgés et s’enrichit en leur vendant armes et munitions.

Ses factums (mémoires judiciaires pamphlétaires - exemple) et ses pièces de théâtre rencontrent le succès. Il fonde en 1777 (année de naissance de sa fille, Amélie-Eugénie) la Société des auteurs et compositeurs dramatiques qui permet d’obtenir, à la Révolution, la reconnaissance des droits d'auteur. Ses œuvres les plus connues sont le Barbier de Séville (1775) et le Mariage de Figaro (1784).

Après avoir été nommé membre provisoire de la Commune de Paris en 1790, il quitte les affaires publiques pour se livrer à de nouvelles spéculations ; moins heureux cette fois, car il se ruine et est emprisonné. Il échappe cependant à l’échafaud et écrit ses Mémoires.

Ses textes

L'épouse à la mode