Catherine-Stanislas de Boufflers (1738-1815) est le fils de la Marquise de Boufflers. Celle-ci fut poète et peintre, on la surnommait "La Dame de volupté". Le futur marquis fut donc à bonne école...

Il passe deux ans au séminaire où il compose un conte licencieux, Aline, reine de Golconde (1761) qui lui apporte un succès durable, puis un recueil de poèmes érotisants Les coeurs (1763). Peu enclin aux choses d'église, il quitte rapidement les ordres pour devenir Chevalier de Malte, et c'est sous ce titre qu'il se fait connaître dans les salons littéraires. Montant progressivement en grade il est, en 1785, nommé Gouverneur du Sénégal où il reste trois ans et entretient une liaison avec une jeune métisse d'origine portugaise, Anne Pépin, tout en écrivant des lettres enflammées à la Marquise de Sabran qu'il épousera à son retour en France.

En 1788 il rentre à l'Académie et devient député de la noblesse aux Etats généraux où il est notament l'instigateur du décret de 1791 instituant le brevet qui assure aux inventeurs la propriété de leurs découvertes. Suite à la suppression des privilèges par la révolution et à l'approche de La Terreur, il émigre en Prusse. Il rentre en France en 1800 sur les instances de Bonaparte (dont il courtisa la soeur...) qui lui réclame des chansons.

Ses Œuvres complètes (2 volumes) seront éditées en 1813. Pour qui veux en savoir plus, une notice bio-bibliographique a été établie par Octave Uzanne dans les Poésies du Chevalier De Boufflers (Imp. A. Quantin, 1886).